Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Luce Dufault 
Aussi connue sous --  
Naissance 1966   
Carrière professionnelle Depuis 1989   

Il aura fallu aux fans de Luce Dufault près d'une vingtaine d'années et un huitième album de leur idole pour apprendre que celle-ci était apparentée à un autre personnage singulier. La chanson "Will James", qui se trouve sur "Du temps pour moi", est en effet un salut à son grand-oncle Ernest Dufault, qui alimentait sa propre légende américaine et que les Québécois ont découvert à travers le film de Jacques Godbout Alias Will James.

Luce, quant à elle, n'a pas eu besoin de s'inventer un alter ego pour s'illustrer auprès de ses contemporains. La jeune femme d'Orléans, jadis banlieue du grand Ottawa, a débuté sa carrière d'interprète dans l'univers exigeant des bars enfumés, avec son groupe Stable Mates, au début des années 1980. Elle se fait ensuite remarquer comme choriste pour Roch Voisine, puis Dan Bigras, avant de joindre la distribution québécoise de La légende de Jimmy, le deuxième opéra rock de Luc Plamondon et Michel Berger.

La révélation survient cependant avec son interprétation de "Quand les hommes vivront d'amour" désignée chanson du siècle par vote populaire lors d'un concours fortement médiatisé en 1992. Elle sera ensuite Marie-Jeanne dans une nouvelle mouture de Starmania.

Après la naissance à sa fille Lunou, elle prépare son premier album où plusieurs auteurs compositeurs, avec qui elle a naguère partagé scène et studios, lui font cadeau de pièces originales. Luce devient une des voix de référence des ondes québécoises avec des chansons comme "Soirs de scotch", "Belle Ancolie", "Ce qu'il reste de nous" et naturellement le plus grand succès de Raymond Lévesque cité plus haut.

La chanteuse continue de séduire les oreilles québécoises et françaises avec "Des milliards de choses", son second album qui paraît en 1998. Cette fois, Zachary Richard et Roger Tabra viennent s'ajouter à Marc Chabot, Richard Séguin, Christian Mistral et Sylvie Massicotte, pour l'approvisionner, en plus du duo Thierry Séchan/Daniel Lavoie qui signe la chanson titre.

Au printemps 2000, deux soirées de relectures presque acoustiques des chansons qu'elle a aimées à l'adolescence sont gravés sur le disque "Soir de première". Son répertoire habituel y fait place à ses mélodies préférées de Etta James, Carole King, Jacques Brel ou Leonard Cohen.

Nouvelle pause marquée par la naissance de son deuxième enfant, son fils Mika, puis nouvel album de chansons sur mesure, "Au-delà des mots" qui parait à l'automne 2001, suivi d'une nouvelle tournée.

La chanson "Tu me fais du bien", que lui offre Daniel Bélanger, précède son cinquième album "Bleu", qui ne parait cependant qu'au printemps 2004. Parmi les nouvelles collaborations, citons les noms de Sylvie Paquette pour quatre titres, une chanson de Pierre Lapointe "Si...", une de Nelson Minville "Quelque chose de grand" et des textes de Dave Richard et Hélène Pednault, entre autres.

Luce est plus en demande que jamais: elle prête sa voix au projet "Daniel Boom" d'Alain Simard ainsi qu'à une campagne publicitaire vantant les attraits touristiques de sa région natale de l'Outaouais.

"Demi-jour" marque pour elle un retour à la méthode d'enregistrement live en studio où les musiciens et l'artiste vocal s'y produisent simultanément. Les reprises de "Hors saison" de Francis Cabrel et de "Both Sides Now" et "The River", empruntées à Joni Mitchell y côtoient les récentes offrandes de Marc Déry "Non" et de Michel Rivard "Petite reine de banlieue".

Après s'être replongée dans ses anciens plaisirs en gravant une douzaine de standards et avoir personnifié Émilie Bordeleau dans la version scénique des "Filles de Caleb", elle s'accorde "Du temps pour moi". Outre ses hommages à Will James et à la chanteuse Etta James, décédée pendant l'enregistrement de l'album, elle donne voix à de nouvelles collaborations de Ève Déziel, Catherine Major et Patrice Michaud qui s'ajoutent à sa famille élargie d'auteurs et de compositeurs.

On peut visiter le site officiel de Luce Dufault.