Johanne
Blouin

 Johanne Blouin

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Johanne Blouin 
Aussi connue sous Joey Sullivan  
Naissance 1955   
Carrière professionnelle Depuis 1980   

Si elle s'adonne plus intensément à la chanson jazz depuis la toute fin du siècle passé, renouant ainsi avec un art qui a fortement marqué son environnement familial, à la fin des années 50, c'est pourtant en tant qu'artiste pop que Johanne Blouin a fait sa marque pendant la majeure partie de sa vie professionnelle. D'abord à titre de choriste, puis au sein de la troupe québécoise de "Starmania", en 1980, où il lui arrive de relayer France Castel, qui personnifie alors Stella Spotlight, et enfin comme artiste soliste, à partir de 1985.

Né dans une famille où la musique est omniprésente, sa mère étant chanteuse et son père tromboniste, la jeune fille avait en effet fait ses premières armes dans le monde du jazz avant de s'aventurer dans la chanson populaire. À 16 ans, elle connaît ses premières expériences sur les planches, tout en complétant des études à l'Université de Montréal où elle termine son baccalauréat en musique. Elle se joint ensuite au groupe Tasman, du pianiste François Marcaurelle avant d'attirer l'attention de Luc Plamondon puis de Lewis Furey, avec qui elle collabore pour le spectacle Vous avez dû mentir.

Bien que la plupart aient surtout en mémoire son album à succès, le controversé "Merci Félix", c'est d'abord en langue anglaise qu'elle grave son premier microsillon en 1985, sous le nom de Joey Sullivan. Celui-ci n'est guère remarqué et deux ans plus tard, ayant rejoint la maison de production de Guy Cloutier, elle fracasse plusieurs records avec son hommage au patriarche de la chanson québécoise. En 1988, année du décès du poète, le disque se voit récompensé de deux trophées: Meilleur album dans la catégorie populaire et du Meilleur premier disque. Un des titres repris par Johanne, "Le petit bonheur" se voit également décerner le Grand prix Radio-Mutuel de la chanson.

Devant le succès remporté par cette initiative, l'équipe PGC et la chanteuse entreprennent un second album qui paraît en 1989. Ce disque éponyme, s'il ne renouvelle pas l'impact de "Merci Félix", atteint tout de même le chiffre de 100 000 ventes et place plusieurs titres au palmarès dont "J'aurais voulu te dire", "Coeur traqué" et surtout "Dors Caroline", que lui confie Pierre Flynn. En 1990, la chanteuse reçoit à nouveau le Félix du Meilleur album de l'année, catégorie populaire, presque au même moment où elle lance "Sainte Nuit", son premier album de chansons de Noël. Elle répétera l'expérience en 1994 et en 1997, cette fois en compagnie du pianiste français Michel Legrand.

Après avoir fait une pause de plusieurs mois, elle se met à la composition et propose, à l'automne 1992, un disque de créations originales "Entre l'amour et la guerre" où l'on retrouve notamment les pièces "Je t'aime déjà" et "Ne me demande pas". Début 1993, Johanne Blouin qui est devenue porte-parole de la Fondation Joël Gregory, s'implique à fond dans le projet "Au nom de l'amour" au profit de la lutte contre le sida, aux côtés du docteur Réjean Thomas et d'une équipe coordonnée par Johanne Demers. En trois mois seulement, l'album double réunissant une vingtaine d'artistes de tous horizons se concrétise, réalisé par la guitariste-chanteuse Kat Dyson.

Plus tard la même année, Johanne crée sa propre étiquette, Étoile du Nord, dont la première production est son album "Souviens-moi" regroupant des reprises de ses chansons préférées du répertoire francophone dont "De la main gauche" de Danielle Messia et plusieurs titres de Jacques Brel. L'album connaît un bon succès au niveau international, tout spécialement à Taiwan où on lui décerne un disque d'or! Au cours de cette décennie, elle est invitée à plusieurs reprises aux FrancoFolies de Montréal et au Festival international de jazz. Après un hommage aux divas du jazz en 1994, sa participation à La fête à Michel Legrand, quatre ans plus tard, marque ses retrouvailles définitives avec ce style musical qui a marqué son enfance.

Si elle consacre un nouvel album à un autre pilier de la culture québécoise, onze ans après avoir célébré Félix Leclerc en chansons, avec "Qu'est-c'que ça peut ben faire?" regroupant treize titres de Jean-Pierre Ferland, en 1998, la piqûre du jazz se fait plus pressante à l'orée de la nouvelle décennie. Elle livre alors une douzaine de reprises de standards de ce genre musical en 2000, sur l'album "Everything Must change", puis avec la complicité de Vic Vogel elle propose "Until I Met You", accompagnée par le Jazz Big Band de ce dernier, au printemps 2004.

Ayant par la suite entrepris l'écriture d'un nouvel album, Johanne verra ses projets modifiés lorsqu'une demande de son entourage l'amène à constater que ses albums de chants de Noël, pourtant réunis en un triple coffret quelques années auparavant, ne sont plus accessibles au public. Plutôt que d'en éditer une simple compilation, la chanteuse amorce plutôt un nouvel album où quelques-unes de ses réussites en ce créneau vont voisiner de nouveaux enregistrements. "Noël avec Johanne Blouin" propose ainsi une relecture de "Il est né le divin enfant" en duo avec sa fille Élizabeth et quelques airs à caractère plus gospel, tels "His Eye Is On The Sparrow", également en duo avec Élizabeth Blouin-Brathwaite et "Joyful" en compagnie du choeur Zarzuela. Interrogée au sujet de sa prédilection pour les airs de Noël à l'occasion du lancement de "Noël avec Johanne Blouin", début novembre 2006, Johanne avoue son goût marqué pour l'ambiance de fête, les décorations et tout ce qui apporte une certaine féérie aux gens, mais constate également que la structure même de plusieurs de ces hymnes, demandant une bonne capacité vocale, convient particulièrement à son registre.