La
Sainte Trinité

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Parcours

Notes biographiques
Aussi connus sous --  
Membres de la formation Pierre Landry, Michel Latraverse, Pierre Léger
Carrière professionnelle 1969-1972   

Considérée comme un groupe mythique de l'histoire de la musique rock au Québec, la Sainte Trinité dut d'abord son existence à la rencontre informelle de jeunes poètes, musiciens à leurs heures, mais surtout épris de liberté et de convivialité estivale. Ceux-ci se plaisaient à refaire le monde dans des boîtes comme La Cale et sur différentes plages de la région de Percé, ce paradis des vacanciers de passage en Gaspésie, à la fin des années soixante.

À l'été 1969, leur élan idéaliste et quelque peu anarchique se bute à la désapprobation de l'administration locale qui trouve ces jeunes hippies et leurs semblables plutôt dérangeants. Les préoccupations de ces marginaux, qui ont fait de la Maison du Pêcheur leur tête de pont, sont tout autres que l'impact commercial de la saison touristique. Ils ne tardent pas à être considérés persona non grata. Parmi eux, le futur trio formé de Pierre Landry (alias Dieu le Vice), Michel Latraverse surnommé Plume (Dieu l'Amer) et Pierre Léger (Pierrot le Fou ou encore le Sain d'esprit) attire particulièrement l'attention. Leurs improvisations musicales ou poétiques, ainsi que leur charisme particulier suscitent l'adhésion d'un nombre croissant de fidèles.

Les autorités municipales confient un jour aux pompiers la mission de disperser l'attroupement et citent ceux qu'ils considèrent comme les principaux fauteurs de trouble à comparaître en cour à Percé même. Probablement à cause de l'air marin ou de la qualité remarquable du gazon de l'endroit, l'audition de la cause tourne court et ce sont les accusés qui prennent le déroulement du procès en main, Pierrot Léger allant jusqu'à s'emparer de la chaise du juge pour déclamer un texte improvisé. La nouvelle ne tarde pas à se répandre et l'incident fait la manchette partout au Québec. Avant même que le groupe se soit présenté sur scène de façon formelle, le nom de La Sainte-Trinité suscite déjà la curiosité.

À l'automne, les trois compères se retrouvent à Montréal, suivis d'une partie de la joyeuse tribu estivale. C'est à l'Imprévu de l'Hôtel Iroquois que le groupe propose d'abord ses performances alliant chansons, poèmes et autres textes des plus éclatés. La fête prend une autre tournure l'année suivante, au moment où s'applique, à la grandeur de la ville et au Québec tout entier, le décret des mesures de guerre. La cellule trinitaire s'installe ensuite au sous-sol du même établissement, dans une ancienne discothèque rebaptisée Chez Dieu. C'est là que, s'adjoignant de nouveaux musiciens, Normand Grégoire à la basse et Claude Legault à la batterie, le groupe développe davantage son approche musicale qui passera bientôt à la légende: délires psychédéliques, séquences théâtrales, poèmes du Docteur Landry et beaucoup de chansons de Plume. Cette expérience dure jusqu'au printemps et c'est seulement quelques mois plus tard, au Studio 6, qu'est enregistré l'album "Triniterre" qui a le mérite de donner accès à quelques chansons du duo Plume-Docteur Landry, sans toutefois contenir toute la folie créatrice du trio original.

Mais déjà le trio n'est plus. Pierrot Léger a quitté en 1971 pour se consacrer à l'animation d'une nouvelle boîte, la Casanous tandis que le Docteur Landry va bientôt s'établir à la campagne, vivre une révolution plus concrète et durable, dans le domaine agricole. Michel Latraverse, déçu par la façon dont s'est déroulée l'expérience discographique du trio, ne réapparaîtra sur la scène musicale que trois ans plus tard sous son nom de Plume.

Le groupe était constitué de:

  • Pierre Landry: flûte, saxophone, percussions, bruits, chant et poésie
  • Michel Latraverse: guitare, harmonica, chant
  • Pierre Léger: textes

Le groupe a aussi compté dans ses rangs:

  • Normand Grégoire: basse
  • Claude Legault: batterie

Musiciens sur les enregistrement de "Triniterre":

  • Yvonne Guénette: basse, contrebasse
  • François Fournier: guitares
  • André Harvey: batterie
  • Mario Bruno: piano, orgue, accordéon
  • Jean Boisvert: congas, tablas