Fred
Fortin

 Fred Fortin

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable (voir premier album) 
Aussi connu sous Fred Fortin, Freddie Fourteen  
Naissance N/D   
Carrière professionnelle Depuis 1996   

Originaire de Saint-Prime et fier de l'être, Fred Fortin est l'un de ces artistes qui se distinguent et s'affirment en dehors des modèles, tout en contribuant à la réputation enviable des créateurs en provenance du Royaume bleu (à cause des petits fruits, entre autres) des Jeannois et des Saguenéens. Entouré de musique dès l'enfance, son père étant musicien, il devient très tôt ce touche-à-tout qui ne tarde pas à maîtriser les rudiments de l'harmonica, de la batterie ou de la guitare, beaucoup de guitare.

Le nom de Fred Fortin - son vrai nom au complet - se révèle à un premier public en 1996, avec la parution de son album intitulé tout bonnement "Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron". Cette première tentative est accueillie avec bienveillance et la critique en parle comme d'un des talents prometteurs de sa génération. La chanson "Moisi moé'ssi" peut même se targuer de jouer sur les ondes que plusieurs radios de prestige.

Coup de théâtre en 1999, l'auteur-compositeur folk-rock se retrouve au coeur d'un projet extrême beaucoup plus abrasif, pour l'album "Tue ce drum Pierre Bouchard" réunissant ses amis musiciens Olivier Langevin, Simon Gauthier et bien sûr Pierre Bouchard, sous le nom collectif de Gros Méné. À la même époque, on peut l'entendre avec ses mêmes complices Langevin, Bouchard ainsi que Daniel Thouin, sur l'album "Le chihuahua" de Mara Tremblay, album coréalisé par Langevin et Fortin. Ce dernier y donne la réplique à la chanteuse sur "Ah! Quelle tristesse", perle empruntée au répertoire traditionnel et que le Rêve du diable avait repopularisée quelques années auparavant.

À l'hiver 2000, Fred se retire à son chalet de Saint-Félicien où il concocte le contenu de son second album "Le plancher des vaches" qui est lancé au début du printemps. Toujours aussi imprévisible mais visiblement énergisé par l'expérience de Gros Méné, il récidive avec des propos parfois irrévérencieux (de "Gaspard" à "Gaston") sans parler de titres évocateurs tels "Ben buzzé" ou "Bandé dans mon lit". Au-delà des apparences, l'écriture de Fortin correspond à une sensibilité bien contemporaine, marquée par un raz-le-bol de la rectitude politique ambiante et lui vaut un Miroir de la chanson francophone pour son passage au Vol de nuit du Festival d'été de Québec en juillet 2000.

Suite à la sortie du Plancher des vaches", où l'on remarque la présence d'un autre Bleuet pas piqué des bestioles: l'unique Mononc' Serge, ancien pilier des Colocs, Fred Fortin entreprend une tournée avec son groupe, suivie d'une seconde en solo, « solo mais électrique » précise le principal intéressé, qui le mène sur des scènes aussi diverses que le Cabaret, à Montréal, ou le Grand Théâtre de Québec. Pas que le type soit misanthrope, au contraire. Outre ses expériences discographiques dont l'album éponyme du groupe Galaxie 500, il se plait à déjouer les attentes de la clientèle en invitant son père Noël Fortin, avec son groupe country El Gun Show, à assumer la première partie de son passage au Spectrum. Ailleurs, il clame bien haut sur les ondes de Radio-Canada son admiration pour Réal V. Benoit, artiste réaliste des années 70 avec qui il se sent de nombreuses affinités.

On remarque un parti pris vers la musicalité sur son troisième album "Planter le décor" qui paraît à l'automne 2004. Avec une équipe augmentée de percussions et de cuivres, Fred propose une dizaine de pièces éclectiques dont "Georges" qui est un clin d'oeil à George Harrison, tiré en ligne droit de "The Inner Light", une des pièces les plus intéressantes quoique méconnues de l'époque psychédélique des Beatles.

Tout en vaquant à ses nombreuses occupations, Fred surprend tout le monde en devenant, l'année suivante, batteur pour les Breastfeeders. On peut dire que Fred cultive intensément l'art de surgir là où on ne l'attendait pas!