Lionel
Daunais

 Lionel Daunais

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Lionel Daunais 
Aussi connu sous --  
Naissance 1901-1982   
Carrière professionnelle 1926-1972   

Après avoir étudié le chant avec Céline Marier et la composition avec Oscar O'Brien, Lionel Daunais se produit à un concert d'élèves à l'Académie Querbes d'Outremont en 1922 et remporte, l'année suivante, le premier prix au Montreal Music Festival organisé par la Metropolitan Choir Society. Il signe parfois, à cette époque, des mélodies populaires sous le pseudonyme Fernand Nel.

Lionel Daunais fait ses débuts à l'opéra en janvier 1926, interprétant Ourrias dans "Mireille" au Théâtre Orphéum, aux côtés de Caro Lamoureux et de Jeanne Maubourg, et donne, deux mois plus tard, son premier récital au Ritz Carlton. Il reçoit, cette année-là, le Prix d'Europe qui lui permet de poursuivre ses études musicales à Paris avec Émile Marcellin de l'Opéra-Comique. Il devient premier baryton de l'opéra d'Alger en 1929, chantant notamment dans "Carmen", "Faust", "Manon", "La Traviata" et "Le barbier de Séville".

À son retour au Québec en 1930, il remplace Charles Marchand, décédé subitement, au sein des Troubadours de Bytown. La même année, il se joint à la Société canadienne d'opérette pour laquelle il tiendra de nombreux rôles jusqu'en 1935. En 1932, Lionel Daunais fonde, avec Anna Malenfant et Ludovic Huot, le Trio lyrique avec lequel il se produira jusqu'au début des années 1960. En 1936, il fonde, avec Charles Goulet, les Variétés lyriques, compagnie avec laquelle il tient de nombreux rôles, en plus de réaliser des mises en scène. En 1940, les Disciples de Massenet chorale fondée par Charles Goulet, l'Association chorale Saint-Louis de France et Anna Malenfant présentent, à la salle Saint-Sulpice de Montréal, un concert des oeuvres de Daunais. Le 20 avril 1946, le baryton tient le rôle de Conochar dans la création radiophonique de l'opéra "Deirdre" de Leany Willan sur les ondes de Radio-Canada.

Une bonne partie du répertoire du Trio Lyrique est composée de chansons populaires écrites par Daunais. "La chanson du maître cordonnier" remporte le grand prix du concours Marly-Polydor 1948. "Les patates", "La tourtière", "Monsieur le curé", "Intanaouiche in'tanaga", "Le petit chien de laine" et "Aglaé" connaissent également de bons succès populaires. Une des vedettes de la nouvelle vague des auteur-compositeurs du début des années 1950, Lionel Daunais chante ses compositions ("Monsieur de Frontenac", "L'éléphant", "Maman lapin et papa lapin", "Le célibataire", "Le patineur", "Mon coeur qu'est-ce que tu faisais", "Légende canadienne",...) à la radio aux émissions Chansons populaires (SRC, 1950), Chansonniers canadiens (CKVL, 1951-1956)) et Les benjamins de la chanson (CKAC, 1954). De 1957 à 1961, il inscrit plusieurs chansons aux divers Concours de la chanson canadienne: "Les perceurs de coffre-fort" (1957), "Veste de cuir" (1958), "Pingouin" et "Ah je ne dis pas, Nicolas" (1961).

Lionel Daunais mets en scène deux séries d'opérettes à la télévision de la SRC en 1956 et 1957. Une bourse du Conseil des Arts lui permet, en 1959, de terminer un recueil de chansons pour enfants et d'aller étudier la mise en scène en Italie et en Allemagne. De retour au pays, il participe, avec le Trio lyrique, à une série de 250 émissions radiophoniques (SRC, 1961-1962). Lionel Daunais fait la mise en scène en 1963 de l'opérette "La mascotte", d'Audran, présentée 31 fois au Théâtre de verdure du parc Lafontaine à Montréal. Il devient par la suite directeur artistique des spectacles produits à la Place des Arts par la station radiophonique CJMS (Montréal): "La belle Hélène" (1966), "La Margoton du bataillon" (1966), "Valse de Vienne" (1967), "Les mousquetaires au couvent" (1969) et "La vie parisienne" (1969). De septembre à décembre 1971, il interprète plus de 140 de ses compositions lors d'une série de récitals sur les ondes de la radio de la SRC, qui lui a consacré, durant la même période, une émission de télévision traçant un portrait de son oeuvre.

En 1972, Lionel Daunais reçoit des musiciens canadiens la Médaille du Conseil canadien de la musique et devient membre du conseil d'administration de l'Opéra du Québec. Après avoir reçu la médaille d'argent Bene merenti de patria de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, le compositeur se voit attribuer le Prix de musique Calixa-Lavallée en 1977. Il devient Officier de l'Ordre du Canada l'année suivante et reçoit, à titre posthume, le Prix Denise-Pelletier 1982. Les archives de Lionel Daunais ont été déposées à la Bibliothèque nationale du Québec.

Source

Ce texte biographique a été rédigé par Robert Thérien, chercheur et spécialiste de la chanson québécoise et actualisé par l'équipe de Québec Info Musique.