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Tout ce que vous avez désiré voir... ou savoir, sur l'épopée western

11 avril 2002 (QIM) - Qu'on soit fasciné par la genèse du héros, les objets de survie au quotidien dans les grandes plaines, les créateurs de la mythologie nord-américaine ou les chantres de la chaleur du foyer, à l'abri des dangereux hors-la-loi, on se retrouve un peu chez soi, en visitant Cow-boy dans l'âme, la nouvelle exposition qui s'installe au Musée de la civilisation à Québec, du 10 avril 2002 au 15 mars 2003.

Ce voyage au pays des cow-boys, qu'il se fasse en chansons ou bien d'un point de vue historique (si on s'aventure au-delà de la stricte épopée du far-west, dans la seconde moitié du XIXe siècle, on retrouve la piste des explorateurs du continent souvent partis de la vallée du Saint-Laurent...), prend soudain des allures très familières. Qui n'a pas, dans un recoin de son patrimoine imaginaire, le souvenir d'une poursuite à dos de cheval, une attaque de diligence, un film aux décors immenses ou, dans un contexte plus contemporain, une promenade en auto sans destination après les heures permises...

Souvent, ces escapades sont agrémentées d'une mélodie nostalgique ou obsédante, qu'il s'agisse d'un classique de Johnny Cash, de Marcel Martel ou de Willie Lamothe, d'une ligne mélodique à l'harmonica de Ennio Morricone ou d'un refrain de leurs héritiers spirituels plus ou moins intimes, de Gildor Roy à Mara Tremblay, de Stephen Faulkner à Carole Laure. La visite de Cowboy dans l'âme donne aussi à voir plusieurs esquisses et tout un rayon de bibliothèque dû à la plume d'Ernest Dufault qui signait... Will James, une bonne vingtaine de fascicules des Aventures de Cow-Boys de Pit Verchères, aux Éditions Police-Journal, des costumes de scène ayant appartenu à Renée Martel, Ti-Blanc Richard, Bobby Hachey, Hank Snow ou Dolly Parton, un poster du film Mustang ou un casse-tête de Bonanza. Des pochettes d'albums: "Willie Lamothe et ses Cavaliers des Plaines avec Rita Germain", "Cassonade", "Un génie, deux associés, une cloche" y voisinent les chapeaux, bottes et autres accessoires des cow-boys chantants pendant qu'on peut entendre en musique ambiante des voix de Julie Daraîche, Jimmie Rodgers, Patsy Cline, Lucille Starr, les Cowboys Fringants ou Gildor Roy, celui-ci étant également porte-parole de l'événement.

Pour ceux que le son des colts ou la mine patibulaire des héros léoniens effraieraient encore, citons le sociologue Fernand Dumont qui déclarait « ... j'ai souvent regardé des films de cow-boys quand j'étais jeune. On imitait ces scènes avec mes compagnons de jeu et ça n'a pas fait de moi un assassin! ». Un album « deluxe », écrit par deux autres sociologues et également titré Cow-Boy dans l'âme, est publié aux Éditions de l'Homme et se veut un essai sur les pistes permettant de départager le western et le country. Nous y reviendrons.