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Enregistrement fidèle de Félix Leclerc en 1964

22 juin 2005 (QIM) – Les mélomanes croient-ils aux miracles? Ils devraient! Évidemment ce n'est plus un secret pour personne, l'enregistrement d'un spectacle de Félix Leclerc datant de 1964 et récemment remis aux Archives nationales du Québec par son initiateur, Noël Grenier âgé de 19 ans à l'époque, est maintenant disponible à toute personne qui désire s'en procurer un exemplaire sur CD. C'est la maison de disques XXI qui a numérisé, transféré et produit l'enregistrement sous le titre "Félix - Nicolet 1964" lancé officiellement à l'Espace Félix-Leclerc, le 1er juin dernier, sur l'île chère au chansonnier-poète.

Si on a pu entendre des enregistrements de scène de Félix à partir du milieu des années 70, dont l'impressionnante rencontre intergénérationnelle de la Superfrancofête de 1974 "J'ai vu le loup, le renard, le lion", les documents audio témoignant de sa première époque étaient rarissimes jusqu'à ce jour. On a pu entendre il y a quelques années des archives de la Butte à Mathieu, dans la collection Au temps des boîtes à chansons, mais la fidélité sonore était moins grande. Bien que l'on y sente de façon plus palpable l'immersion dans la foule, la qualité de la captation musicale était bien différente de celle proposée ici.

La qualité sonore, autant que le temps écoulé donnent à "Félix - Nicolet 1964" un cachet unique: si loin et si près à la fois. On est à même de constater à quel point la voix de Félix et son jeu de guitare étaient authentiques sur ses 33 tours; point de traitement électronique, d'effets spéciaux: l'artiste offrait la même performance sur scène et en studio, hormis d'exceptionnelles orchestrations au début de sa carrière (orchestre d'André Grassi sur "Chansons perdues, chansons retrouvées") ou à la toute fin (nouveaux enregistrements avec la complicité de François Dompierre). Mais ici, on se retrouve en toute intimité: juste l'auditeur, Félix et quelques centaines de pensionnaires et de séminaristes silencieux réunis au couvent des Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge à Nicolet; à 41 ans d'intervalle. C'est peut-être ça, un goût d'éternité!