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Daniel Boucher: l'énergie de la solitude

Une collaboration de Line Turcotte

24 mai 2006 (QIM) – Une noirceur totale pèse sur la salle. Les rideaux sont tirés. Mystère, hantise de l'inconnu, solitude absolue. Le voilà, il est retenu. Lié à sa chaise de bois par une chaîne, il est assis pour livrer au public la première pièce interprétée "Le poète des temps gris". Seul dans cette vie monotone, un de ces "Dix mille matins" il ira plus loin. Il l'a découverte, "La patente". Tout en gagnant "Sa croûte", il savourera la vie de chansonnier. Puisqu'il est seul en scène, il ne peut compter que sur son talent et son énergie...

Daniel Boucher est un artiste original cumulant une expérience de scène créative. Il livre à ses fans, ce 17 mai, lors de la première de trois représentations au Théâtre Petit Champlain, une version solo de son répertoire. Mais ce chansonnier-rocker à la voix douce et juste, lui vaut la reconnaissance de tous ceux qui viennent en grande pompe s'enquérir de ses nouvelles créations. Tous sont à l'affût de sa grande musicalité.

Il ne veut pas faire du sur-place. Il se lève. Il fonce. Va dans tous les sens. La chaise qui le relie, le suit, démontrant ainsi qu'il est le maître de sa destinée. Il interprétera "Chansonnier bonhomme", inspiré de son deuxième album et retrouvera le soleil avec son "Petit miel", faisant ainsi allusion au bien-être de sa vie personnelle avec son fils.

Les plus simples causes le sensibiliseront. Du "Sympathique colley" qui marchait dans la rue, il saura en faire ressortir la simplicité et la fraîcheur musicales à l'aide de sa guitare. Des passages heureux et moins heureux de sa vie, l'uniront vraiment au Québec alors qu'il interprétera "Lady Maybe". Né d'un père syndicaliste, il chantera "Chez nous".

Avec tous ses prédécesseurs qu'il affectionne particulièrement comme Robert Charlebois, Les Beatles, Pierre Flynn pour ne pas tous les nommer, Daniel Boucher est devenu une véritable révélation pour le Québec. Il a jusqu'ici été récipiendaire de 9 Félix. Presqu'une vingtaine de pièces ont été interprétées incluant le rappel de ce tour de chant intimiste.

L'éclairage s'adaptant au wah-wah, provoqué par ses pieds sur les pédales, engendrera une ambiance particulière dans la foule constituée majoritairement de jeunes. Des acclamations et des applaudissements nous procureront son plus beau sourire. Ce sympatique gaillard de la Gaspésie, se ravit visiblement d'être avec nous dans ce lieu mythique.

Celui qui interprète Renfield, le photographe-cameraman de Dracula, sera aussi de retour à Québec dans les prochaines semaines puisque cet événement musical prendra l'affiche du Grand Théâtre le 1er juin prochain.