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La Belle et la Bête, une première à Québec

Une collaboration de Jean-Marc Gaudreau

15 décembre 2006 (QIM) – Jeudi 7 décembre, les Productions Dina-Bélanger conviaient les gens de Québec à la première mondiale de la version française de la comédie musicale La Belle et la Bête de Disney. Le défi était grand de présenter dans la langue de Molière, par une troupe d'amateurs et de professionnels, cette comédie dont la version originale anglaise tient brillamment l'affiche sur Broadway depuis plus de dix ans. Mais le pari est gagné haut la main et cette production sera sûrement une des valeurs sûres pour une sortie familiale durant le temps des fêtes.

Les artisans de cette production, et ils sont nombreux, ont réalisé un travail admirable en montant cette comédie sur la petite scène de la Salle Dina-Bélanger, au Collège Jésus-Marie de Québec. Dans les rôles clés, Myriam Brousseau nous propose une Belle naïve et émouvante, Dominic Lorange, un Gaston détestable à souhait et Pierre Rancourt une Bête qui se révèle attachante. Robert Huard, Karl Poirier-Petersen, Élaine Rioux, Robert Huard et Jason Van Asten nous éblouissent aussi dans leurs rôles respectifs de Lumière, Horloge, Mme Potts, Maurice et le Fou.

Autour d'eux, choristes et danseurs - en tout plus de 40 figurants - s'investissent à fond dans cette merveilleuse aventure. À voir évoluer avec naturel et brio de jeunes bambins déguisés en ustensiles, en loups ou en gargouilles on ne pouvait que se laisser gagner par cette fameuse magie de Disney. La partie musicale est confiée à un petit orchestre de 13 musiciens qui, sous la direction de Yves Bouchard, font un travail remarquable et contribuent pour beaucoup au succès de ce spectacle. Les solos des interprètes sont livrés avec beaucoup de justesse et les chorégraphies donnent lieu à des moments enchanteurs, notamment dans la fameuse scène de C'est la fête.

Tout ce beau monde s'active pour nous interpréter cette histoire qui est une invitation à voir au-delà des apparences. Car on pourrait résumer le synopsis de ce conte par la fameuse tirade du Renard au Petit Prince dans le récit de Saint-Exupéry: « On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux. » Avec un réel brio, tant la mise en scène que le jeu des interprètes et des musiciens nous invitent à cette méditation. Puisque le traditionnel ballet Casse-noisette de Tchaïkovski fait relâche cette année, pourquoi ne pas se rendre en grand nombre encourager cette production présentée par des artisans de la région.

La Belle et la Bête est à l'affiche jusqu'au 31 décembre. Un rendez-vous familial à ne pas manquer.