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Comme un livre ouvert: Richard Séguin à Québec

Un commentaire de Roger T. Drolet

8 octobre 2007 QIM) – Après une longue absence sur les scènes de la Capitale, le troubadour Richard Séguin, ragaillardi par le succès de son récent disque "Lettres ouvertes", a foulé les planches du Capitole, jeudi 4 octobre dernier. Visiblement très attendu par son public qui lui lance des « Richard, on t'aime! », le jumeau Séguin a conçu un spectacle parfaitement bien dosé entre ses récents titres, d'approche folk, et ses plus anciennes chansons au rythme plus marqué qui ont laissé des traces indélébiles chez les fans, jeunes et moins jeunes, qui remplissaient la salle.

Très énergique et formidablement bien entouré de quatre musiciens ayant enrobé ses oeuvres d'arrangements avec une grande efficacité, Séguin sait aussi bien interpréter le rock que la tendresse mais toujours sur des textes émouvants. Entrecoupées de brèves présentations, voire de quelques pointes d'humour, l'interprète sait conduire son public sur plusieurs sentiers en toute simplicité, ce qui fait d'ailleurs une bonne partie de son charme, toujours ravageur, après trente-cinq ans de carrière.

Son harmonica et sa guitare sèche, ses fidèles complices, sa voix puissante et convaincante nous entraînent sur la route de la grande errance ("L'ange vagabond", dédiée à Jack Kerouac, "Journée d'Amérique", "Double vie"), dans des voies plus personnelles ("L'instant perdu" pour sa jumelle Marie-Claire, "Pleure à ma place") ou sont destinées à éveiller son public aux causes auxquelles il croit et pour lesquelles il milite toujours (le pays, l'écologie).

Pour les personnes désireuses de rapporter les oeuvres à domicile, on avait même prévu offrir en vente un DC, non disponible en magasin, de versions acoustiques d'un bouquet de ses chansons. Québec Info Musique n'a malheureusement pas auditionné ce produit. Avis aux collectionneurs...

S'il était un arbre, je crois que Richard Séguin serait un chêne. Il a poussé au rythme des saisons chaudes et des intempéries mais, maintenant qu'il est grand, il vivra paisible en embellissant le paysage ambiant et en rassurant les plus frêles que lui. Soulignons la contribution fort pertinente des musiciens Hugo Perreault et Simon Godin aux guitares, Michel Duguay à la basse et Francis Fillion à la batterie.

L'artiste qui récolte sept nominations en vue de la prochaine remise des trophées de l'ADISQ amorce une série de spectacles qui le mèneront aux quatre coins du Québec pendant la prochaine année et même au-delà. Nous en reparlerons sans doute très bientôt (surveillez les lendemains de galas...).