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Nathalie Simard: renaissance énergique!

Une collaboration de Gisèle Bellerose

2 avrll 2008 (QIM) – Après dix-sept ans d'absence, ragaillardie par les récents cadeaux de la vie, Nathalie Simard a redéployé ses ailes dans son coin de pays (elle est originaire de Sainte-Pétronille, Ile d'Orléans) en prenant d'assaut la salle Albert-Rousseau le jeudi 20 mars dernier.

La levée du rideau révèle un décor composé de deux escaliers reliés par une passerelle sur laquelle Nathalie entonne la chanson titre de son récent disque "Il y avait un jardin", succès créé à l'origine par Georges Moustaki. Un écran géant complète la mise en scène assurée par Joël Legendre. Elle est entourée de cinq musiciens, une choriste et quatre danseurs. Dès la fin de la première chanson, la salle lui réserve une belle ovation, question de lui démontrer le plaisir des retrouvailles. La première partie comporte des pièces telles que "Vivre en amour" de Luc Cousineau, "Amène-toi chez nous" en duo avec la voix pré-enregistrée de Jacques Michel, celui qu'elle appelle son mentor, suivi d'un medley de musique jazz, avant de nous entraîner dans l'univers de la comédie musicale "Demain matin, Montréal m'attend". Rappelons que c'est avec cette oeuvre de Tremblay-Dompierre que la chanteuse a effectué un retour à la scène en 1995.

Au retour de l'entracte, la chanteuse et sa troupe reviennent avec "Aimer d'amour" de Georges Thurston alias Boule Noire, suivi d'un medley disco-pop des années 80 qui a galvanisé l'auditoire. Puis, un volet plus enfantin rappelant sa quotidienne télévisée Le Village de Nathalie. L'envol de ballons et confettis a contribué à la fête. Le succès "You've Got A Friend" de James Taylor a particulièrement plu, ainsi que la très belle mélodie "Y a les mots" de Francine Raymond. Deux rappels: "Je t'aime à la folie" et "Je n'aurai pas le temps", popularisés respectivement par Serge Lama et Michel Fugain. Cette artiste a déjà trente ans de métier et ça paraît. Elle est hyper professionnelle et semble éprouver un plaisir contagieux à renouer avec son public composé principalement de jeunes femmes et de leurs mères. Sa performance est empreinte d'une grande générosité.

Quelques bémols: Nathalie Simard a une voix respectable qu'elle aurait intérêt à ne pas forcer car alors celle-ci peut devenir criarde. À d'autres moments, les mots se perdent dans la musique. Un autre irritant est l'absence de fil conducteur à sa prestation. Au milieu de la seconde partie, je me suis demandée où elle se dirigeait avec cet ensemble de chansons hétéroclites. Un texte d'introduction aurait permis de mieux suivre l'évolution. Ses fréquentes descentes et remontées d'escaliers ont aussi mis ma patience à rude épreuve. En bref, ce spectacle de plus de deux heures, somme toute agréable, ne fera pas partie de mes inoubliables. Mais, à n'en pas douter, le public l'aime beaucoup et son récent album a déjà vendu 50 000 copies.