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Derniers regards sur un Festival et son Off

Une collaboration de Lucie Vallée

15 juillet 2008 (QIM) – Le Festival d'été, c'est l'opportunité de découvertes et d'expériences diverses à travers la fréquentation des différents sites, ici et là en dilettante. D'abord expérience de rock électro un premier soir à l'Impérial jusqu'à soirée DJ, en passant par différents styles musicaux à la québécoise.

Un de mes spectacles préférés cette année au Festival d'été de Québec: la Fanfare Pourpour. Des musiciens généreux, de la musique festive, poétique, originale, une salle avec une acoustique très correcte: que demander de plus? C'était un plaisir, suite à l'expérience impériale où le volume sonore excessif détruisait l'intérêt de la proposition musicale. Quand on n'entend pas la voix du chanteur, le technicien de son devrait se poser des questions.

Pour en revenir à la fanfare Pourpour, c'est le samedi le 5 juillet, au théâtre du Conservatoire d'art dramatique de Québec, j'ai eu le plaisir d'assister au spectacle de cette fanfare. Le groupe d'une vingtaine de musiciens (16 cette fois-ci, accompagnés de deux interprètes-danseuses) nous a joué une « musique contemporaine qui fait chanter, une musique populaire qui s'écarte de sa route, une musique du monde à l'accent insaisissable ». Une expérience de partage, un lent exercice de séduction entre les musiciens et le public, la beauté, la poésie, l'amour, l'art. Un spectacle dont on ressort heureux. Ils ont interprété des pièces extraites de leur trois CD: "Tout le monde" (1999), "Le bal" (2004), disques qualifiés de lyrique et cinématographiques, et "Karusell Musik" (2007) issu de leur collaboration avec l'accordéoniste suédois Lars Hollmer. Pour ceux qui ont aimé ou seraient curieux, essayez de visionner le film du documentariste originaire de Québec, Richard Lavoie, intitulé Confidences d'une fanfare, édité en 2000. À surveiller: la Fanfare Pourpour devrait revenir à Québec dans le cadre des festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec, le dimanche 21 septembre prochain.

Dans un monde pas totalement différent, expérience par la suite au Parc de la Francophonie avec Adrian Belew et Frank-Dweezil Zappa. Plongée dans une musique rock progressive, au sens large du terme, une foule compacte, un Pigeonnier débordé mais des festivaliers enthousiastes. Et Dweezil qui nous dit que la musique c'est plus fort que Dieu, ou quelque chose du genre. Peut-être que la musique c'est la vie. Tout simplement.

Dernière soirée de déambulation avant de faire une pose pour décanter, retour à la même scène extérieure avec Les Batinses. Ce groupe de musiciens a commencé l'année 2008 sur des chapeaux de roue avec une participation au spectacle d'ouverture des festivités du 400e anniversaire de la Ville de Québec, le 31 décembre dernier. En ce jeudi de juillet, ils ont joué pour les pigeons (dixit Todd Picard) en débutant à cinq sur la scène, pour poursuivre leur spectacle endiablé et le conclure avec onze musiciens dont cinq violons. Et quels musiciens! Le temps était frisquet mais la scène était en feu et ce spectacle se faisait aussi sous le thème de l'amour de la musique et du partage. Quatorze ans ensemble pour les Batinses. Anticipons le 15e anniversaire!

Pour continuer l'exploration, petit détour vers la Casbah et le Festival Off afin d'entendre le Québec expérimental. Tout d'abord Guido Del Fabbro, un compère de la Fanfare Pourpour y était avec son violon et son ordinateur. Mélopées parfois étranges, surprenantes ou plus touchantes et accessibles. Créativité assurée. Comme d'ailleurs pour la suite de la soirée avec Bobelo (Liette Remon et Pierre Langevin de Strada, etc., et René Lussier de Montréal). Ils qualifient leur musique de traditionnel expérimental (à ne pas confondre avec le progressif conservateur, précise Lussier). Parfois, la sonorisation de la salle n'était pas à la hauteur des expérimentations sonores de Bobelo, le volume du son semblant souvent être l'objectif visé. Quant à l'excursion prévue pour Mistress Barbara, DJ au Cercle après minuit, la salle déjà comble et la fatigue ont eu raison de nous.

Le Festival d'été est terminé mais avec les grands sepctacles du 400e, les Fêtes de la Nouvelle-France, les tournées en régions (ROSEQ, etc.), l'été est encore jeune...