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Frédérick de Grandpré

Une collaboration de Gisèle Bellerose

Frédérick de Grandpré

Frédérick de Grandpré

26 février 2009 (QIM) – Mon plan de match initial en ce vendredi 13 février, était d'assister au spectacle éclectique Mutantès de Pierre Lapointe. Aucun billet n'ayant été disponible pour le compte de Québec Info Musique, j'ai pensé qu'en cette veille de Saint-Valentin, me faire chanter et parler d'amour par un beau mec pourrait s'avérer un choix alternatif intéressant.

Pour l'occasion, le Centre d'art la Chapelle recevait Frédérick de Grandpré, artiste originaire de la rive-sud de Québec. Le texte publicitaire était alléchant « Frédérick de Grandpré vous offre la totale: un crooner nouveau genre au regard accrocheur, une voix à faire fondre et des rythmes langoureux. Un répertoire qui va des grandes chansons françaises aux standards américains. »

Peu après vingt heures, Frédérick de Grandpré faisait son entrée devant un parterre principalement féminin, dans une salle à peine remplie aux trois-quarts. Il salue chaleureusement l'auditoire, le remercie d'assister à cette soirée de première et l'invite à vivre un voyage musical d'une durée de six heures, dit-il en blaguant. À n'en pas douter, dès cet instant, les attentes ont grimpé d'un cran.

La première partie fut consacrée à revisiter des succès francophones très connus, d'autres moins, tels que "Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser", "C'est si bon" d'Yves Montand, deux chansons que nous avons connues par Henry Salvador, "Petite fleur" et "Mon jardin d'hiver", "N'oublie jamais" interprétée entre autres par Raymond Berthiaume et les 3 Bars, sans oublier "As Time Goes By", musique thème du film Casablanca. Ce premier 45 minutes se terminera avec "La belle vie" et "Que reste-t-il de nos amours", l'immortelle de Charles Trenet.

Le retour de l'entracte se fera sous le signe d'interprétations des célèbres crooners américains Dean Martin, Frank Sinatra et Nat King Cole. Ce sera l'occasion de réentendre les classiques "Everybody Loves Somebody", "Fly Me To The Moon", "Quando Quando" et autres trucs du genre.

Pour ce concert intime, Frédérick De Grandpré a fait appel à trois musiciens: le directeur musical et contrebassiste Frédérick Darveau, le pianiste Charles Trudelle et Martin Auguste à la batterie. À plusieurs reprises, il soulignera leur importante contribution.

Les points forts de cette soirée: ce comédien d'expérience possède une grande aisance sur scène, une voix agréable et surtout un physique fort séduisant. Toutefois, ces éléments ne sont pas garants du succès. Considérant le marché effervescent d'interprètes aux talents fabuleux, les choix sont multiples et les attentes élevées.

Mes principaux bémols: cette prestation d'une durée d'à peine 90 minutes m'a laissé un sentiment de malaise à la tombée du rideau, quelques minutes avant 22 heures. Au prix actuel des billets, je considère que le public est en droit de s'attendre à une performance plus longue. Quant à la prestation comme telle, je pense qu'un sérieux coup de barre devra être donné afin d'éviter l'impression de redondance et d'inachevé.