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Cowboy Junkies: moins, c'est mieux

Une collaboration de Lucie Vallée

Cowboy Junkies

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8 décembre 2009 (QIM) – En ce samedi 21 novembre, je me suis permise une expérience musicale: j'ai assisté au spectacle des Cowboy Junkies au Palais Montcalm. Je voulais satisfaire ma curiosité pour ce groupe canadien de mouvance blues, country et folk, dont j'entends parler de loin, depuis une vingtaine année, comme d'un peu marginal et original.

Ils ont été « reconnus » principalement à la suite d'un album commercialisé en 1988, "The Trinity Session", qui fut enregistré à l'époque dans l'église Holy Trinity, à Toronto, en une nuit avec un seul microphone. À l'époque, cet album eut un impact sur les critiques et les radios étudiantes et alternatives avec tout particulièrement les pièces "Misguided Angel" (qu'ils ont interprétée samedi soir) et leur reprise de "Sweet Jane", de Lou Reed.

La moyenne d'âge de la salle était la cinquantaine avancée. Les quatre musiciens sont arrivés sur la scène, puis Margot Timmins s'est assise sur une chaise-tabouret, à côté d'un immense bouquet de fleur. Tout de suite, des commentaires anciens me sont revenus en mémoire à propos de sa façon de présenter sur la scène et de s'installer comme dans son salon. Plus tard, elle s'est promenée sur la scène à plusieurs reprises avec une tasse de tisane. Le début du spectacle était trop lourd, selon moi, et l'ajustement du son n'était pas très bon. Avec du rock au Palais Montcalm, il faut y aller mollo. Après quelques pièces laborieuses, le volume a baissé, le son était mieux équilibré, les éclairages créaient une atmosphère appropriée et Margot Timmins s'est mise à parler avec simplicité au public. L'ambiance s'est tranquillement améliorée et la deuxième partie du spectacle était plus agréable, à part un solo de guitare avec des vibratos criards dont je n'ai pas compris l'intérêt musical.

Le groupe a interprété une demande spéciale: "Tired eyes", de Neil Young. À la limite, j'aurais compris pour "Sweet Jane", qu'ils se sont appropriée par leur interprétation unique, mais je trouve surprenant qu'on fasse une demande spéciale à un groupe pour une pièce de quelqu'un d'autre... Personnellement, je trouve que leur interprétation de "Don't Let It Bring You Down" du même Neil Young était supérieure, mais les goûts, ça se discute!

Margot Timmins est charmante et elle a trouvé le tour de remercier le public pour lui avoir donné l'opportunité de venir à Québec. Sa simplicité et son côté naturel sont une qualité et une force pour les Cowboy Junkies qui sont à leur meilleur dans la nuance, la sobriété et la finesse.