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Lautrec à jamais

Une collaboration de Gisèle Bellerose

Donald Lautrec

Donald Lautrec

14 mai 2010 (QIM) – Pour la troisième représentation de son nouveau spectacle intitulé Lautrec à jamais, l'idole des années 60 et 70, a foulé les planches de la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, le samedi 1er mai 2010. Donald Lautrec a décidé de revenir à la scène après une absence de plus de 25 ans. Un tel défi n'est pas une mince affaire quand on sait que la plupart des absents ont tendance à se rappeler au bon souvenir de leurs fans au bout de dix ou quinze ans, parfois moins(!)

Pour son retour, Donald a voulu faire les choses en grand et était accompagné de cinq musiciens (basse, guitares, claviers et batterie) et de deux choristes. Pour la direction artistique, il a retenu les services de Mouffe, bien connue pour avoir scénarisé de nombreux galas de l'ADISQ ainsi que des shows de Diane Dufresne et Robert Charlebois, pour ne nommer que quelques têtes d'affiche.

Nous voici donc dans cette salle prestigieuse. La moyenne d'âge de l'auditoire doit bien frôler la soixantaine et on dénote plusieurs places vides au parterre. Mais ceux et celles qui se sont déplacé sont des fans convaincu-e-s.

Tout de noir vêtu, le protagoniste démarre avec "Alleluia (les fleurs du soleil)" et d'entrée de jeu, il tient à rassurer ses adeptes en leur promettant un bouquet de chansons comprenant ses anciens succès, mais aussi sa dernière mouture, dont il est très fier et que l'on retrouve sur son album "Lautrec à jamais", sorti en novembre 2009. On aura l'occasion de découvrir ou redécouvrir "Le soleil est parti", "Un peu d'innocence", "Le mur derrière la grange", "Salut les amoureux" et, pour clore avant l'entracte, un pot-pourri de mélodies de sa première carrière, notamment "Loop de loop", "Loddy Lo", "C'est le ska", "Tu dis des bêtises", "Loin dans ma campagne" et plusieurs autres.

Le répertoire de la seconde partie comportait davantage de nouvelles pièces qui, d'ailleurs lui ressemblent plus, l'artiste étant depuis peu septuagénaire. Au moins une exception à la règle, l'une de ses compositions et son plus grand hit "Manon viens danser le ska", a littéralement fait sauter la baraque et enflammé le public. Mon coup de coeur de la soirée fut, sans contredit, son interprétation magistrale de la toujours très actuelle "Éloïse". J'ai aussi bien aimé la projection d'images d'archives de l'époque de Jeunesse d'aujourd'hui ainsi que les faisceaux d'éclairages colorés et très animés.

Au tour des points faibles: son medley de douze chansons, interprétées en rafale, m'est apparu fait trop rapidement, l'air de vouloir passer à autre chose. De plus, la chanson officielle de l'Exposition Universelle de 1967, "Un jour, un jour" écrite par Stéphane Venne, aurait mérité selon moi une version intégrale. J'ai aussi été dérangée par le peu d'interaction de l'interprète avec son public, ce dernier étant dans sa bulle avec ses écouteurs et incapable de saisir les propos de ses admirateurs, à quelques exceptions près.

Finalement, la performance a duré moins de deux heures avec entracte et sans aucun rappel. Quelques pièces supplémentaires auraient permis de clore sur un élan de générosité... tenant compte du prix relativement élevé des billets!!!

Donald Lautrec poursuivra sa tournée à Beloeil, Montréal et Saint-Hyacinthe d'ici la fin mai, pour ensuite reprendre à l'automne, ailleurs au Québec.