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Hommage à Pink Floyd... 40 ans plus tard

Une collaboration de Marlène Nadeau

18 novembre 2011 (QIM) – Si vous n'aviez pas eu la chance comme moi de voir « le vrai » il y a 40 ans jour pour jour lors de leur passage à Québec, le 10 novembre dernier, voici une copie parfaite de ce qu'était Pink Floyd dans les années 70 et suivantes. À ce qu'il parait, car je n'y étais pas! Mais des « vieux de la vieille » me l'ont confirmé. Le visuel est grandement inspiré par l'époque; sur écran géant (on s'entend, par écran géant des années 70) on voit défiler quelques prises de vue de l'original, l'évolution de Pink Floyd sur une réplique d'un poste de radio.

Débutant, derrière un rideau blanc, par une pièce de l'album "The Piper At The Gates Of Dawn", "Astronomy Domine" (1967) et faisant leur apparition officielle sur scène avec la pièce "Echoes" (1971), histoire d'éveiller les sens du public, offrant l'intégral de 23 minutes pour revenir chronologiquement à la carrière de Pink Floyd. "Dark Side Of The Moon" en totalité, et des chansons tirées des albums "Wish You Were Here", "The Wall" et "A Momentary Laps Of Reason".

Le groupe Eclipse est composé de 4 chums du secondaire qui sont bien de chez nous: Chaz Butche (Roger Waters), Peter Grant (David Gilmour) à la guitare et au vocal, Chris De Zordo (Rick Wright) clavier, et l'énergie du groupe: Dan Legault. (Nick Mason) à la batterie. Auquel vient se greffer Yanick Corderre saxophone et guitare, et trois choristes: Stéphanie Laliberté, Catherine Granger, Lauren Mulligan qui grâce à leur apparition sur "The Great Gig In The Sky" (Time) ont fait un peu lever le show.

En fermant les yeux on avait l'impression d'entendre le vrai. Les membres du groupe ont leur personnage à la quasi perfection, les voix, les mouvements, le rythme.

Malgré quelques petits accrochages au niveau musical et le fait que les voix des choristes peuvent difficilement rejoindre celle de Clare Tory, on ne peut en demander autant, le tout est quand même une réplique parfaite de Pink Floyd.

J'ai aimé réentendre la sensualité de certaines pièces, même si le son laissait à désirer on comprend que dans un espace tel que le Pavillon de la Jeunesse, il est difficile d'y arriver. Je m'attendais à y sortir les oreilles bouchées et le corps rempli de la vague Pink Floyd mais j'ai eu par moment plutôt l'impression de l'écouter sur mon écran télévison bien installé confortablement dans mon salon. Paul Lepage a quand même su recréer le son ambiophonique de l'époque, il manquait juste un peu de force, pour que je m'y perdre.

Le groupe Eclipse nous offre l'original, sans aucune place à l'improvisation, au remaniement des pièces. C'est peut être pour cette raison que l'on reste un peu sur notre appétit. J'aurais aimé entendre des versions différentes, sentir la passion et l'enivrement de la part du groupe, connaître ce qu'ils ont dans les « tripes ». Les voir heureux, passionnés, énergiques! Les voir tel qu'ils sont et non dans l'espace confondue de ce qu'était Pink Floyd. Mais bon, je suis une jeune de la vieille ou du vieux. Et un show hommage est un show hommage.

Si vous voulez voir un spectacle qui lève, ce ne sera pas celui-ci. Personne d'ailleurs ne s'est levé, semblant vaquer à leur occupation par moment plutôt que d'entrer en transe de concert avec le groupe. À trop vouloir frôler la perfection on en oublie l'essentiel