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Avec "Troisième avenue" Charles Cauchon réalise son rêve

Une collaboration de Jean-Marc Gaudreau

Troisième avenue

15 juin 2014 (QIM) – Le 10 juin 2014 restera une date marquante pour Charles Cauchon et son groupe Troisième avenue. Ce soir-là, à la Ninkasi du Faubourg, avait lieu le lancement de leur premier disque. Cet album, au titre éponyme, comprend dix compositions originales toutes signées, paroles et musiques, Charles Cauchon.

Ce projet, amorcé au début de 2013, a connu sa concrétisation lorsque Charles et sa bande sont entrés en studio au Laboratoire Alchimique, en décembre 2013. Les séances d'enregistrement, de mixage et de matriçage ont été confiées aux bons soins de René Talbot.

Avec "Troisième avenue" Charles Cauchon prend un malin plaisir à flirter avec plusieurs styles musicaux – ballade, blues, country, swing, rockabilly – nous offrant des mélodies simples mais bien écrites. Il puise ses thèmes dans l'univers fascinant des amours d'aujourd'hui, ceux où la technologie a remplacé la plume et le papier ("Wi-Fi", "Chanson en texto"), mais où la jalousie trouve encore à se manifester ("Jalouse à la Saint-Jean", "Christian Dior") et même dans le road trip avec "La 132". La troisième avenue dont il est question est une artère achanlandée de Limoilou, quartier de la ville de Québec que nous dépeint "Les ruelles de Limoilou", une des très belles ballades de l'album.

Pour l'accompagner dans cette grande aventure, l'auteur-compositeur s'est entouré d'une équipe talentueuse formée de Steve Bergeron à la guitare, Denis Germain à la basse, Benjamin Proulx à la batterie et des très belles voix de Marie Dubois et Roxanne Chabot. Charles Cauchon interprète ses compositions en s'accompagnant à la guitare et au lap-steel.

Pour l'occasion, le groupe est monté sur la scène du bar Ninkasi pour nous interpréter l'intégrale de l'album, offrant à un public chaleureux une solide prestation. Celui que Charles considère comme son mentor et avec lequel il s'est déjà produit, prête ses talents d'harmoniciste sur deux pièces ("Les ruelles de Limoilou" et "Probation"). Il était d'ailleurs présent ce soir-là et ne s'est pas fait prier longtemps pour monter sur scène.

Le disque est disponible chez Sillons (on peut compter sur ce disquaire pour supporter les talents émergents) et dans les succursales Archambault. Ceux qui préfèrent l'intangible peuvent se brancher sur Itunes ou BandCamp.

"Troisième avenue" est un album qui s'écoute très bien et qui, sous une apparente désinvolture, cache des textes solides et de belles réflexions sur les relations humaines, comme en témoigne "Mon coeur s'use" chanson qui ouvre l'album et qui se présente comme une variation sur "Je t'aime moi non plus" du regretté Gainsbourg. Avec Charles Cauchon, pas question de se complaire dans le malheur et le désespoir. Il préfère aborder ces thèmes, la tête haute et le sourire aux lèvres.

Souhaitons que les gens, sortant des sentiers battus des valeurs sûres, fassent un bel accueil à "Troisième avenue". Je me suis laissé dire que pendant le travail en studio, la muse de Charles se soit révélée particulièrement hyperactive, lui inspirant suffisamment de matériel pour un deuxième album.