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Valiquette chante les Beatles

Tel qu'entendu par Richard Baillargeon

P.S. I Love Uke23 avril 2015 (QIM) – Quelques mois après avoir divulgué le résultat de ses recherches discographiques sur l'aventure des Beatles « dans le nord de l'Amérique du Nord », Gilles Valiquette offre aux fans du célèbre quatuor un album entier consacré à la musique de son groupe favori.

Disponible chez tout bon disquaire à compter du 28 avril 2015, "P.S. I Love Uke" offre des relectures personnalisées –où prédomine le son du ukulélé– d'une quinzaine de chansons des Fab 4. Rencontré lors de son passage à Québec à l'occasion du Salon du livre 2015, le chanteur-musicien et mélomane nous révélait que l'idée de donner une suite sonore à son ouvrage C'est fou mais c'est tout - Parcours discographique des Beatles au Canada lui avait été suggérée par de nombreuses personnes dans les jours qui ont suivi la parution de cet impressionnant ouvrage. Parmi ceux-ci, le vieux complice Quentin Meek qui allait le seconder dans la réalisation du projet.

Une fois l'idée acceptée, sous quel angle allait se concrétiser cet hommage personnel à ses idoles? « Au départ, il était important que le disque puisse inclure "Love Me Do" et "The End", la première et la dernière chanson de leur discographie officielle. Je tenais aussi à inclure "Des bises de moi pour toi", la première version en langue française d'un succès des Beatles (par Claude François), et "C'est fou mais c'est tout", le premier #1 pour une version québécoise d'une pièce des Beatles (par les Baronets). Enfin, je voulais couvrir la totalité de leur carrière, sans privilégier une période au détriment des autres... le choix s'est fait selon l'intérêt que nous portions à chacune des pièces, sans tenir compte de leur popularité. De toute façon quand on parle des Beatles, il n'y a pas de mauvais choix! »

Ce sont donc 15 interprétations qui constituent le répertoire de "P.S. I Love Uke". En lisant les crédits du CD, on pourrait s'attendre à un album plutôt dépouillé: ukulélé, basse électrique, voix plus la participation de quelques musiciens invités sur l'un ou l'autre des titres (Louis Valiquette: mandoline, François Cousineau: flûtes «strawberry», Patrick Norman: guitare électrique, Michel Normandeau: accordéon, François Barriau: guitare acoustique). Gilles lui-même passe à la guitare électrique en seulement deux occasions et ajoute une touche d'harmonica sur "Love Me Do". Eh bien, non! Aucune des pièces ne souffre de cette « simplicité volontaire ».

Selon la structure de chacune des pièces, l'instrumentation met en valeur la mélodie alors que l'habillage vocal - assumé par Vivianne Barriau, Monique Fauteux, Dominique Valiquette et Julie Valois - nous fait oublier que certaines d'elles étaient à l'origine dotées d'accompagnements complexes ("She's Leaving Home", "Your Mother Should Know" où Bruce Huard joint aussi sa voix à celle de Gilles). Notons la participation d'André-Philippe Gagnon qui ajoute le son du cor humain à "For No One" tandis qu'une mouture élargie de la « family & friends » se joint à "All Together Now".

Concernant l'usage du uke, le musicien rappelle qu'il en joue depuis le milieu des années 1970, longtemps avant de savoir que George Harrison s'intéressait à l'instrument. On pouvait d'ailleurs en entendre le son sur "Rien ne sert de courir (le silence est d'or)" en ouverture de l'album "Du même nom". « C'est un instrument pratique et très mélodique que j'utilise depuis longtemps à l'étage de la composition ».

Et le scoop: bonne nouvelle pour l'artiste, grâce à un partenariat entre le distributeur québécois DEP et Universal Music Canada, le disque sera distribué à l'échelle canadienne et il est probable que l'on puisse aussi se le procurer ailleurs dans le monde. Dans cette perspective « l'inclusion des deux titres en français et surtout de "C'est fou mais c'est tout" servira à marquer le disque comme produit québécois » se réjouit l'interprète.