Yves
Desrosiers

 Yves Desrosiers

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Yves Desrosiers 
Aussi connu sous --  
Naissance N/D   
Carrière professionnelle Depuis 1984   

Musicien de haut niveau, Yves Desrosiers a longtemps préféré travailler dans l'ombre, que ce sont comme guitariste, arrangeur ou réalisateur. Au milieu des années quatre-vingts, on le retrouve dans les bars enfumés, s'adonnant à l'interprétation des succès du jour avec des amis musiciens dont le chanteur Marc Déry, qui n'était pas encore le leader du groupe Zébulon. À la fin de la décennie, il fait brièvement partie du groupe Les Taches où il fait la connaissance du batteur François Lalonde. Les deux lascars quittent bientôt pour aller rejoindre La Sale Affaire de Jean Leloup, de 1989 à 1993, avec qui ils parcourent le Québec et se rendent même en Europe.

À son retour au Québec, Yves Desrosiers forme le groupe Quart de rouge avec deux membres des populaires Colocs, l'harmoniciste Patrick Esposito Di Napoli et l'ancien bassiste Serge Robert. Le trio s'adonne alors à la reprise de chansons françaises des années 40, 50 et 60. Le choix va de la variété légère à la chanson à texte, toujours sur le mode festif. Au décès de Patrick, les deux autres continuent quelques mois sous le nom des Blaireaux.

Au milieu des années 90, Yves participe à de nombreux projets musicaux, ce qui l'amène à travailler régulièrement avec la chanteuse Lhasa De Sela dont il réalise le premier album "La Llorona" en 1996. Toujours en collaboration avec son complice François Lalonde, il accompagne la chanteuse d'origine mexicaine en tournée à travers l'Amérique du Nord et l'Europe jusqu'en 1999. Entre deux séjours à l'étranger, le musicien pond quelques bandes sonores dont celle du film Le coeur au poing de Charles Binamé.

C'est à cette époque que lui vient l'idée de mettre en musique les textes du poète russe Vladimir Vissotsky, décédé à quarante-deux ans en 1980 et dont les chansons étaient interdites dans son pays où elles circulaient sur des cassettes banalisées, au cours des années 60 et 70. C'est en écoutant une de ces cassettes maison que le Montréalais a le coup de foudre pour les propos du dissident. Tout en collaborant à d'autres projets comme la réalisation des albums "Hungry Ghosts" de Fredric Gary Comeau et "Balagane" de Jeszcze Raz, il travaille à sont projet intime, obtenant d'amis comme Bïa Krieger ou Maxime Leforestier et de la veuve du poète, l'actrice française Marina Vlady, qu'ils adaptent l'expression de certains textes de Vissotsky à la langue française. C'est finalement à l'été 2002 qu'il peut rendre public le résultat de son travail sous le titre de "Volodia", surnom familier du poète russe.

Tout en présentant son tour de chant dans quelques salles, au gré des demandes d'un public averti, le musicien n'en continue pas moins de collaborer à de nouvelles réalisations. C'est ainsi que l'année suivante il arrange, réalise et joue sur l'enregistrement de l'album "Kanasuta" de Richard Desjardins. C'est la première fois que le poète-musicien de l'Abitibi confie les arrangements d'un de ses enregistrements à un tiers, en dehors du groupe Abbittibbi.

À l'été 2005, on apprend qu'Yves Desrosiers s'est vu confier la bande sonore du film de Robin Aubert, "Saints-Martyrs-des-Damnés". La Musique originale du film paraît sur étiquette Audiogram en octobre 2005. Si le film inclut aussi quelques pièces musicales d'autres horizons, notamment de Bobby Hachey et de Philippe Bruneau, sur le disque on retrouve uniquement les compositions de Desrosiers, à la fois poétiques et inquiétantes, dont une chanson interprétée par Mara Tremblay et un texte en espagnol qu'il propose lui-même en conclusion.

Reprenant la route, il retourne à son inspiration première et prépare bientôt un second album auquel le cinéaste contribue à titre de co-auteur de plus de la moitié des textes. Moins tragique que ceux de "Volodia", les propos de "Chansons indociles" n'en entraînent pas moins l'auditeur dans des paysages de l'âme qui échappent au quotidien, que l'on préfère s'aventurer dans "Ma ruelle" ou chercher un peu de répit "Sous l'arbre". Le tandem Aubert-Desrosiers peut adopter tour à tour le point de vue du "Conquérant" ou du "Déporté". Jamais mièvre, l'univers aux sonorités de grands espaces de notre homme-orchestre n'est pourtant pas dénué d'humour comme en fait foi l'épisode de son "Égarement clérical". Plus de cinq ans après avoir attiré l'attention de ses premiers auditeurs, Yves Desrosiers demeure un talent à découvrir de toute urgence.

On peut visiter le site officiel de Yves Desrosiers.