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Gilles Valiquette en toute simplicité

Une collaboration de Alain Lacasse

12 mars 2008 (QIM) – Février 2008 s'est terminé en compagnie de Gilles Valiquette qui présentait, en compagnie de ses complices Monique Fauteux et Daniel Ferland, son nouveau spectacle acoustique "Secrètement public".

C'était le vendredi soir 29 de ce mois bissextile. Mais on se serait plutôt cru "Samedi soir", dans un confortable sous-sol (téléporté pour l'occasion au Centre d'art La Chapelle, à Québec) débordant d'amis fidèles venus écouter leur vieux chum chanter avec tant de pertinence "Chez nous, c'est chez vous" et d'autres petits bijoux tirés de son grand coffre aux trésors.

Gilles Valiquette a interprété les chansons de son plus récent album "Secrètement public" et une judicieuse sélection de pièces plus anciennes qui collaient tellement bien à ce rendez-vous. Le chanteur s'est amusé à parcourir tous les chapitres de sa carrière par le biais de titres comme "Quelle belle journée", "Blanc après noir", "Sous un soleil d'été", "La vie en rose" (la sienne pas celle d'Edith), "Maudits menteurs", la touchante "Si par hasard", "Chacun de nous", "Mets un peu de soleil dans notre vie", "Dans la belle province", etc.

Gilles nous a aussi réservé des petites surprises comme l'interprétation de chansons qui ont marqué son enfance et son adolescence. Mentionnons entre autres "N'oublie jamais", un classique des Three Bars, "Tout le monde me dit qu'elle est belle" qu'il avait déjà enregistrée en hommage au groupe Les Sultans sur son album précédent "Pour l'occasion" et une version bilingue de "Girl" des Beatles qui incluait un couplet en français provenant de la version qui avait été popularisée par Johnny Hallyday en 1966.

De plus, l'artiste nous a aussi offert une magnifique reprise d'un très grand succès du plus grand crooner québécois actuel, Michel Louvain. La vedette de la soirée donne également l'occasion à ses acolytes d'y aller d'une chanson.

Présenté en deux parties, le spectacle en lui-même est impeccable. Le son était excellent, les éclairages discrets. Il n'y a eu aucun temps mort. L'auteur-compositeur-interprète nous parle de lui, de ses chansons, du recueil commenté de ses textes de chansons qui sortira bientôt. Comme disait une spectatrice: « intéressant ».

La voix de Gilles Valiquette s'est enrichie avec les ans. Elle a gagné en profondeur, nuance et émotion. Son jeu à la guitare est toujours aussi brillant et habile. Parfois, il ajoute une touche d'harmonica et un petit segment au ukulélé. Occasionnellement, la fidèle Monique, la voix féminine du groupe Harmonium, insère un doux zeste de percussion dans le paysage musical. La complicité entre les trois artistes est apparente. C'est vraiment agréable. Reste à peaufiner une petite chorégraphie chez les choristes. Mais ça s'en vient bien. Je n'en dis pas plus.

La salle était remplie: hommes, femmes, 30-40-50 ans et plus. Il y avait Jocelyn, Gilles P., René et son frère Pierre, moi et plusieurs autres, heureux d'avoir passé plus de deux heures à écouter Gilles Valiquette et ses amis Monique et Daniel nous proposer de si belles chansons, riches de mots simples et évocateurs qui nous touchent tant. En sortant, on s'est dit qu'on avait assisté à un maudit bon show. Allez voir ça. Merci Gilles.