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Stefie Shock, le séducteur

Un commentaire de Roger T. Drolet

Stefie Shock

Stefie Shock

25 mai 2011 (QIM) – Fougue et bonne humeur remplissaient le Théâtre du Petit Champlain le jeudi 19 mai dernier, lors du passage de Stefie Shock qui garde tout charme et son efficacité malgré quelques années d'absence du radar musique. Mine de rien, son look et sa spontanéité le rendent bien sympa.

Qui cherchait le mannequin qui orne la pochette du récent CD de l'artiste a sans doute eu une légère déception (elle a été repérée dans une banque de photos sur le Web) mais la belle sale était pleine à capacité de jolies femmes et d'hommes souriants qui avaient vraiment envie de bouger sur les rythmes toujours très dansants de cet inclassable musicien. La trentaine et la quarantaine se portent bien dans l'auditoire.

On enlève les tables et les chaises du rez-de-chaussée lorsque Mr. Shock s'installe et la dynamique qui y prévaut est alors complètement différente. Les gens se regardent, se déplacent, bougent en accord avec les rythmes à saveur pop électro, parfois assaisonnés de sonorités latino ou arabisantes qui meublent la soirée de deux heures, entrecoupée d'une pause.

Très en forme, Stefie parle peu si ce n'est pour présenter son nouveau chapeau et sa veste de « renard recyclé », achetée spécialement afin de célébrer la cinquième prestation de sa nouvelle tournée et son disque "La mécanique de l'amour". Toujours relax et attachant, il s'est entouré d'un trio de très bons musiciens qui soutiennent énergiquement la rythmique qui domine la soirée. Vincent Rehel le claviériste mélodiste et improvisateur; Amélie Mandeville, la bassiste choriste qui roule sa voix et ses notes avec élégance et Justin Allard, le percussionniste qui frappe fort et ne manque pas un temps.

Les grands succès sont présents ("Un homme à la mer", "Le décor", "Je combats le spleen", "Tout le monde est triste") mais l'emphase est mise sur la nouvelle galette avec, entre autres, "L'amour pur, l'amour dur", "Karma", "Bright Side Of The Moon" (en anglais), "Un jour sur deux"... Ça et là, quelques reprises dont "Je te réchaufferai" (Aznavour) et "Dévaste-moi" (Brigitte Fontaine), qu'il a déjà endisquées, et encore "Assez de toi" (Mano Negra). Les spectateurs aiment et connaissent chaque titre et y participent bruyamment.

Si la seconde partie du show fut plus enlevée que la première, c'est sans doute simplement que les artistes ont aussi des muscles à réchauffer avant de performer au maximum, mais cela ne cause pas grand préjudice à l'ensemble de la prestation. Stefie nous a d'ailleurs prévenus dès son entrée en scène qu'il en serait ainsi.

Le volume sonore et les effets d'éclairage furent également intéressants et bien rodés. Quant à moi, j'aurais peut-être modifié légèrement le mix audio de manière à entendre un peu mieux la guit de Stefie et la voix de la choriste, mais je n'en ferai pas vraiment reproche. La soirée fut bien groovante!